Association Motocycliste de la Province de Luxembourg

Portrait du 20 août 2001

 
Marcel Mouton Marcel MOUTON,

Pilote

Organisateur

Webmaster

          

Pour tous les habitués de l'AMPL, Marcel Mouton est loin d'être un inconnu. Pilote depuis maintenant plus de 20 ans, il est également un organisateur très actif.
C'est lui qui est notamment à l'origine du motocross de Honville ainsi que du "Honville Cross Country ", une épreuve d'endurance de fin de saison au caractère un peu particulier. Et, comme si tout cela ne suffisait pas, c'est également lui le "webmaster" du récent site internet de l'AMPL...

MMX : Pouvez-vous vous présenter brièvement ?

Marcel Mouton – "Je fais du motocross depuis 22 ans je crois. J'ai toujours roulé à l'AMPL, de mes débuts jusqu'à maintenant. J'ai fait le trajet Juniors-Seniors-Juniors-Experts.
Je roule donc à présent en Experts, presque uniquement par amour pour la moto. Sans cela, je pense que cela ferait longtemps que j'aurais arrêté de rouler. Pour moi, qui suis employé dans une banque, le motocross me permet de m'obliger à sortir un peu, ça me change de la semaine.
Et puis, ça m'oblige à m'entraîner physiquement pour garder la forme. J'ai maintenant un peu plus 40 ans. Je n'espère plus encore rouler 20 ans, mais encore quelques années quand même !

J'aime bien le motocross, mais je dois avouer que j'ai une petite préférence pour les endurances.
C'est différent, on roule plus longtemps, c'est une autre ambiance,... Sans doute, après 20 ans de motocross, y a-t-il aussi un peu de lassitude, ou du moins l'envie de découvrir autre chose. "

MMX : Chaque année, vous organisez le motocross de Honville. Comment êtes-vous devenu organisateur ?

Marcel Mouton : " En fait, c'est mon beau-frère, Patrick Lambin, qui avait un circuit. Pas grand chose, un petit circuit pas loin de chez lui sur lequel on pouvait s'entraîiner. Avec André Salmon, nous avons un jour décidé de créer un club et d'organiser un motocross tous les trois. Mais nous n'avions pas envie d'organiser un motocross traditionnel, nous voulions quelque chose d'un peu spécial.
Alors, nous avons commencé à organiser un motocross nocturne. A partir de '88 ou '89, nous avons donc organisé, pendant 5 ans, une épreuve nocturne à Honville. Cela marchait très bien, mais nous avons eu deux fois de la pluie et, les frais étant plus importants que pour un motocross traditionnel, nous avons dû nous résoudre à en venir à une simple épreuve. "

MMX: Une épreuve qui est maintenant devenue la traditionnelle épreuve d'ouverture du championnat AMPL ...

Marcel Mouton : " Oui. On a dû chipoter un peu avant de trouver une date qui nous convienne. Le terrain étant fort accidenté, l'arrosage n'est pas aisé à Honville. Nous avons d'ailleurs déjà eu deux incidents lors d'arrosages, un tonneau s'étant renversé avant qu'un tracteur ne dévale une pente. Il a donc fallu trouver une solution. Pour cela, nous avons déplacé notre date du mois de juillet au mois de mars, en faisant l'ouverture de la saison. Cette date, au sortir de l'hiver, résout tous les problèmes d'arrosage. Depuis 5 ans, nous faisons donc l'ouverture et la fermeture la saison, puisque nous mettons sur pied le "Honville Cross Country" après la saison AMPL. "

MMX : Comment le Honville Cross Country est-il né ?

Marcel Mouton : " Nous avions déjà organisé plusieurs épreuves d'endurance auparavant, selon diverses formules. On cherchait en fait quelque chose qui soit attirant pour le public comme pour les pilotes. Vers 1992, nous avons dû abandonner l'organisation de notre endurance, suite à différents problèmes administratifs.
Quelques années sont passées, jusqu'en 97, où on s'est décidé à refaire quelque chose. Cette épreuve, on l'a appelée "Cross Country" , parce qu'elle se déroule essentiellement dans les chemins et qu'elle s'inspire des épreuves de cross country françaises et américaines.
C'est une épreuve qui connaît un succès grandissant et nous sommes obligés de limiter le nombre d'inscriptions. On essaye de respecter les participants au maximum, en leur proposant un circuit de qualité, très orienté enduro, relativement long, d'un peu moins d'une dizaine de kilomètres, assez sélectif sans être pour autant impraticable par le pilote moyen.
C'est sûr, il vaut mieux savoir rouler à moto pour disputer le "Honville Cross Country", mais nous essayons que le tracé reste abordable. Pour nous, l'idéal serait d'avoir autant de participants à l'arrivée qu'au départ.

Le cross country ne doit en aucun cas devenir une épreuve par élimination ! "

MMX: Cette année, quelles sont les innovations que vous proposerez aux participants du Honville Cross Country ?

Marcel Mouton : " Quelque chose que je peux déjà dire, c'est que nous avons décidé, à certains endroits, de créer deux itinéraires, un peu comme dans le championnat français de cross country.
Ainsi, il y aura un itinéraire plus court mais aussi plus technique qui pourra être évité en prenant un chemin plus roulant mais aussi plus long.
Ce sera aux pilotes d'estimer lequel des deux itinéraires leur convient le mieux. "

MMX : Depuis le début de cette saison, vous êtes devenu le webmaster du site internet de l'AMPL...

Marcel Mouton : " En fait, l'envie de créer un site internet pour l'AMPL m'est venue l'année passée, lors de l'annulation du motocross de Moircy.
Je me suis dit que c'était vraiment ridicule que, à notre époque, on n'ait pas encore le moyen de prévenir en une seule fois l'ensemble des pilotes.
J'ai alors évidemment tout de suite pensé à un site internet qui reprendrait toute l'actualité de la fédération. En accord avec les dirigeants, j'ai donc passé l'hiver à réaliser le site, qui est en ligne depuis le mois de mars.
Il rencontre d'ailleurs un certain succès, avec, je pense, presque 6000 accès depuis son ouverture.

Bien sûr, tout le monde n'a pas accès à internet, mais je crois que c'est déjà un grand pas en avant. Le forum est également un excellent outil pour consulter les pilotes et prendre leurs avis sur différents sujets.
Mais, en tant qu'administrateur de ce forum, j'aimerais que les pilotes qui y prennent part soient plus constructifs dans leurs remarques.

Critiquer, c'est facile mais ça n'apporte rien. Ce que je voudrais, ce sont des suggestions afin que les clubs puissent plus facilement mettre le doigt sur les imperfections de leur organisation. "

O. Evrard (MMX - Septembre 2001)